On est vendredi soir, il est 21h et je suis seule chez moi. C'est triste. Moi Lea Hope Stone commencait à perdre espoir. J'avais beau etre pas trop mal, stable financierement et pas limitée intellectuellement, j'était le genre de fille qui attirait les hommes comme des mouches attirés par une miette sur une table et qui en s'approchant se rendent compte qu'il sagit d'une crotte.
Bref y'a mieux comme comparaison mais c'était mon sentiment du jour. Je n'étais pas désirable.
Alors je pris une décision que me surpris moi-même. Ce soir je sors en célibataire. Et quel est l'endroit ou je serais la plus susceptible de faire des rencontres? Le Bar de Storybrooke.
Je m'attache les cheveux, me maquille et enfile une robe orange et argent, des talons hauts puis sort.
Une fois arrivée au bar je commande un cosmopolitain et lorgne les hommes présents. Je me donne l'impression d'etre desesperee. C'est la premiere fois que je sors seule dans un bar. J'espere juste ne pas tomber sur un relou.

e bois mon cosmo a petites gorgée puis blus goulument. L'ambiance commence a se lancer et je me lève pour aller danser. Une fois de retour, on m'offre un martini, puis un gi fizz, puis une bière. Je commence a me sentir joyeuse et me lève à nouveau pour danser avec une nouvelle résolution? Ce soir je veux être ivre morte pour la première fois de ma vie.
En me levant je me cogne contre un homme et manque de tomber, perdant l'equilibre sur mes hauts talons.
Ce dernier me rattrape et en me redressant pour le remercier je vois qu'il s'agit de Drake.

Quelle horreur de tomber sur lui maintenant! Il était charmant, prevenant et parent d'élève. Et moi je suis une pauvre instit limite bourée. Ma langue est plus deliée que'a l'ordinaire, mes yeux brillants trahissent mon état d'ébrillété et je suis beaucoup plus tactile, ou plutot receptive quand je suis dans cet état.

Bonsoir Drake, tu as de l'allure ce soir. Tu veux danser?

Je l'empoigne par la main et l'enmene vers la piste, à l'opposé des verres qui m'attirent

Il dansait habilement. Moi je ne soulevait pas mes pieds du sol et tremoussait uniquement mon corps. On ne sait jamais.

" Alors je vois que on decompresse aprés sa semaine de travail ??? "

Je décompresse en effet. Et la semaine est fini en effet. Mais je ne suis pas là a cause d'une semaine difficile. J'ai besoin de rencontrer du monde de me changer les idées. Et de boire, ce que je ne fais pas en semaine

Je restais malgré tout instit. Sauvons le peu de dignité qu'il me restait

Il me propose un verre au bar et j'accepte. On se dirige vers le comptoir et je m'assied avec soulagement. Mes pieds etaient endoloris. Le fait que Drake soit là changeait mes plans. Il avait beau etre sympathique, il restait un parent d'élève, un client en quelques sortes. Donc plus d'alcool. Quand le barman me demanda quoi prendre j'opta pour un Ice tea, glacé histoire de me rafraichir les idées. Jayce commanda a son tour.
J'avais chaud. Et froid. Et j'etais fébrile. 70% du bar etait occupé par des couples. Ô joie! Rien de tel pour me rappeler mon célibat. Et le peu d'hommes célibataire était ou gay ou repoussant ou clairement infréquentable.
Je soupire et me concentre sur mon verre

Il proposa un toast. A notre rencontre en début de semaine. Je lui fais remarquer que ce devait etre la premiere fois qu'une prof et un parent d'eleves trinquaient dans un bar 5 jours apres leur recontre. Puis je lui demande ce qui l'a décidé a sortir. Je savais que Skye dormait chez une cpine. Les deux pipelettes ne parlaient que de ca en cours de puis deux jours. Mais ce qui m'intriguait c'etait de savoir si il était motivé par une raison en particulier. Il etait arrivé lundi encore abimée et reclus sur lui meme. Ce premier pas etait encourageant mais curieux.

Il avait donc suivi mes conseils... Intéressant. Archie devrait avoir peur, un autre psy pourrait lui faire de l'ombre dans cette ville. Enfin, si le psy en question n'avait pas deja un job d'enfer. Dans les deux sens d'ailleurs. Mes "bouts de chous" m'avaient lessivée cette semaine. Ma patience atteignait ses limites quand la cloche a sonné la fin des cours plus tot dans la journée.
Il était venu faire des nouvelles rencontres mais tombait sur moi. Et moi qui esperait voir de nouvelles têtes le touvait ici. Le destin?

Alors dis moi, que penses tu de Storubrooke apres une semaine en ville?

[ca te dis qu'on ouvre le rp? ca serait cool que ca se transforme en soirée animée lol]

Il me dit s'être bien adapté à sa nouvelle vie ici, et il en allait de même pour sa fille.

C'est parfait alors, vous vous adaptez très vite à ce que je vois. Très peu d'enfants se font des amis aussi vite que Skye tu sais.

Il me demande depuis combien de temps je suis à Storybrooke. Je vais être honnête avec lui et l'alcool me délie la langue. Je fronce les sourcils.

A vrai dire je ne sais pas exactement. Je crois que je suis ici depuis toujours. Je n'ai d'ailleurs jamais quitté la ville il me semble. Ce qui est dommage car je suis quelqu'un d'aventurier dans l'âme. J'ai toujours voulu partir. Combien de fois j'ai choisis une destination, pris un billet via internet, préparer mes valises, mais je n'arrive pas à quitter la ville, comme si quelque chose m'empechais de partir.
Pas que je n'aime pas la ville, mais j'aime me sentir libre comme l'air, voguer ou bon me semble, tu comprends?

Je touille mon Ice tea en attendant sa réponse.

[Oui ca me vas ]

Drake buvait sa bière tout en m'ecoutant. Il me demande plus de details sur ce sentiment d'emprisonnement qui m'habitait.

Non tes questions ne m'embêtent pas je t'assure. A vrai dire c'est un sentiment difficile à expliquer. C'est comme si j'etais enchainee. Je suis déjà allée aux frontières de la ville, a pied, en voiture. Dès que j'arrive au panneau "Bienvenue à Storybrooke", je ne peux plus avancer. Je me dis d'un coup que c'est stupide, que je n'ai aucune raison de partir. Alors que j'en ai des dizaines pourtant. Et une fois rentrée chez moi je me dis "Mais ma pauvre fille qu'est ce qui t'as pris de revenir".

J'ai peur qu'il me prennent pour une fille débile. Mais je continue tout de même.

Quand j'essaie d'analyser cette ... chose, tout devient flou, abstrait, je n'arrive pas a le cerner. Je me suis même demandée si je n'étais pas schizophrene, mais Archie m'a dit qu'un schizo ne se rappelle pas tous ca. Puis il m'a confié que je n'étais pas la seule dans la ville qui ressentais cela, sans vouloir 'avouer qui étaient les autres personnes.

Je m'aperçois que mon verre est vide et en recommende un nouveau.

Des fois je me demande si nous ne sommes pas tu sais ... maudits.

Je finis ma phrase en murmaurant et souris pour me donner bonne mesure.

Mais bon c'est stupide n'est ce pas? A pres tout la magie n'existe pas.

Enfin, même si c'est ce que je disais a haute voix, je n'en pensais pas un seul mot. Quelque chose enfouie au plus profond de moi me donnait la certitude que la magie existait.

Il me comprenait et n'avais pas rit. La dernière personne a qui j'avais avoué cela, un ex soit dit en passant au bout de 6 mois de relation, s'était ouvertement moqué de moi devant ses amis. En l'entendant me dire que mes propos sont cohérents je relève ma tête jusqu'alors concentrée sur mon verre et le regarde droit dans les yeux. Ou plutôt me perds l'espace de quelques merveilleuses secondes dans l'azur de son regard, puis me reprends avant de perdre pieds et de m'y noyer.

Je suis persuadée que c'est la ville qui m'enclave et non le contraire. Une prison doré, tellement floue que je ne me rappelle même plus depuis quand j'y suis. Toujours?

Il me dit qu'il avait été attiré par Storybrooke. Je pouvais comprendre cela, venant de l'extérieur on ne pouvait que trouver cette bourgade charmante. Il parle de destin.

Tu crois au destin toi? Moi oui. C'est d'ailleurs le destin je pense qui nous a réunis ce soir. Les probabilités que l'on se rencontre ici étaient plus que faible et pourtant nous voilà

Je lui souris, invitation discrète à se dévoiler un peu plus. A ouvrir le pont levis, car ce t homme est une vraie forteresse, qui ne dévoile que le nécéssaire

L'alcool aidant, il s'ouvrait peu à peu, et commence à me draguer ouvertement. Oula Oula Oula. Je l'aimais bien, il me plaisait énormément lui aussi mais la je franchissait le panneau interdit sur la voie pricipale de ma ligne de conduite professionnelle. Pas les Papas de mes élèves. Bon, c'est la première fois que j'en ai un célibataire, beau et intéréssé... Peut-être. Mais non Lea qu'est ce qui te prends!! Je me reprends et l'écoute parler à nouveau. J'aurais tous le temps de tergiverser avec moi même plus tard dans la soirée. Il me commande un ice teau a nouveau mais je commande un whisky on the rocks, j'ai vraiment beoin d'un remontant à ce niveau de la soirée. Il me parle de sa femme à nouveau et me dis qu'il garde un secret. Je pose une main sur son bras.

Vas-y parle je t'écoute. Tu ne m'as pas jugée alors que je te servais des propos invraisemblables. Je ferais de même en t'ecoutant, et on essaiera de comprendre le fin mot de l'histoire.

J'ai hâte d'entendre son récit

Il avait longuement hésité avant de se décider à me raconter comment sa femme avait trépassé. Le récit fut une dure épreuve pour lui. Il était à fleur de peau, tressaillait au moindre détail qui franchissait sa bouche.
Il décrit cette soirée fatidique et mon coeur s'emballe. Quelle mort horrible. Tant pour elle que pour lui, qui vivait dans l'indécision. Il se sentait coupable de sa mort, et avait des raisons de le croire, tellement cette dernière est suspecte. Mais je le sais incapable d'avoir fait ca.
Il a les larmes aux yeux. Instinctivement je pose mon verre et le serre dans mes bras.

Je le regarde droit dans les yeux

Tu n'as pas à te sentir coupable. Le meurtre est suspect mais tu ne l'as pas commis je le sais. Et ce salµµµ qui a fait ca mérite lui aussi de mourrir.

En prononçant cette phrase je me rend compte que je dois beaucoup au tueur. Sans lui Drake ne serait jamais venu ici et je ne l'aurais jamais rencontré. Et je commencais à l'apprecier beaucoup...
Il aimait sa femme. Il l'aimait vraiment, le genre d'amour pour lequel on sacrifie sa vie, et on damne son âme. Le genre d'amour que je n'avais jamais connu personnellement. A ce moment j'envie Alessandra

Il mer remercie. La voix chargée d'émotion. Je le sens perdu, hésitant, il souffre en silence. Les yeux rougis et pourtant vides de larmes, ses mains tremblantes malgré la chaleur du bar, .. tout son corps trahi son désespoir. J'aimerais le décharger de sa peine. Lui offrir ne serait-ce qu'un jour sans ce sentiment de vide qui l'habite. Mais je sais bien que ce n'est pas possible.

Je vais te dire quelque chose. Je pense que ta femme à eu une belle mort. Ne me regardes pas comme ça. Ecoute plutôt. Le meurtre en lui même est désolant, je te le concède. Mais elle est morte en rejoignant son mari qui l'attendait impatiemment. Avec le sourire au lèvres. Une fille superbe a la maison. Elle est morte comblée, tu comprends?

Je lui saisi son menton afin qu'il me regarde dans les yeux, puis empoigne ses deux mains et les presses, rassurante.

Pleins de personnes décèdent chaque année, seules, délaissées, malheureuses. Certaines sont condamnées et attendent la fin avec appréhension. Ce que je veux te faire comprendre, c'est que le mieux dans cet situation c'est d'être stoïque. Ne pas ce prendre la tête avec ce sur quoi on a pas d'influence. Tu n'es pas acteur dans sa mort, mais tu es celui qui l'a comblée. Focalise toi plutôt sur ça, ta capacité a rendre les gens heureux. Tu mérites un nouveau départ, et je suis sure qu'elle le souhaite aussi. Et que Skye sera aux anges si elle te voyait sourire à quelqu'un d'autre qu'elle.

J'espère que mon discours lui ferait du bien. Sincèrement.